Environnement numérique hospitalier

Terminologies du numérique hospitalier

• Logiciel d’Aide à la Prescription (LAP)

Défini par la HAS comme « un logiciel dont au moins une des fonctions permet d’élaborer et d’éditer les prescriptions médicales ». Le LAP hospitalier utilisé en établissement de santé permet de limiter les choix de médicaments à des listes définies (livret thérapeutique).  

•  Logiciel d’Aide à la Dispensation (LAD)

Défini par la HAS  comme « un logiciel dont au moins une des fonctions permet l’enregistrement d’une dispensation de médicaments par la Pharmacie à Usage Intérieur (analyse des prescriptions, conseil et délivrance des médicaments).

Les LAP et les LAD sont qualifiés de dispositifs médicaux et sont donc soumis à la règlementation en vigueur et notamment aux règles de mise sur le marché des dispositifs médicaux comprenant le marquage CE et aux règles de surveillance.

Les éditeurs de LAP et de LAD peuvent, en complément, sur la base du volontariat, demander la certification HAS et doivent, dans ce cas, recourir à une des Bases de données sur les Médicaments agréées par la HAS. 

• Système d’Information de Laboratoire (SIL)

Ce logiciel compile, archive, stocke des données de biologie médicale. Il se présente comme un support de gestion de l’examen au résultat du patient. Ses fonctions sont le tri des analyses de laboratoire, le « report informatisé » des résultats d’analyse disponibles sur format papier.

• Gestion Economique et Financière (GEF)

Logiciel permettant d’assurer les fonctions de gestion d’un hôpital propres aux ressources économiques, comptabilité et finances, dont la gestion des produits de santé par la pharmacie.

• Gestion Administrative du Patient (GAP)

Logiciel permettant d’enregistrer l’ensemble des informatives relatives à l’identité du patient et de gérer les admissions. Les données d’identité saisies à cette étape servent ensuite au rattachement du patient pour les activités de soins, dans les autres logiciels.

Données patient

• Dossier Patient Informatisé (DPI)

Ce logiciel compile la présentation de résultats de patients, et/ou permet la prise de rendez-vous. Il se présente comme la copie complète des documents produits par les professionnels de santé lors des différents épisodes médicaux : consultations, hospitalisations, examens de laboratoires, images, comptes rendus. Il restitue sous format compressé électronique le dossier de santé du patient.

• Dossier Médical Partagé (DMP)

Carnet de santé informatisé et sécurisé accessible sur internet, il réunit toutes les informations médicales du patient : historique des soins des 24 derniers mois, pathologies et allergies éventuelles, traitements médicamenteux et soins, comptes rendus d’hospitalisation et de consultation, résultats d’examens, directives anticipées pour la fin de vie … Ces données peuvent être partagées aux professionnels de santé au choix du patient (6).

• Dossier Pharmaceutique (DP)

Recense, pour chaque bénéficiaire de l’assurance maladie qui le souhaite, tous les médicaments délivrés au cours des quatre derniers mois, qu’ils soient prescrits par le médecin ou conseillés par le pharmacien. Le pharmacien hospitalier peut consulter et implémenter le DP, dont la clé d’accès est la carte vitale du patient (7).

Système d'Information Hospitalier (SIH) 

• Atlas SIH 2020

Depuis 2013, en collaboration avec l’Agence Technique de l’Informatisation sur l’Hospitalisation (ATIH), la direction générale de l’offre de soins (DGOS) publie l’atlas des système d’information hospitaliers (SIH).

Son objectif est de mettre à disposition l’ensemble des données des SIH et l'évolution du déploiement sur le territoire français.

Informatisation du dossier médical du patient : 

- 76% des ES déclarent le projet achevé

- 97% des établissements de santé (ES) déclarent un projet achevé ou en cours

  - 76% d’établissements déclarant un projet achevé et 19% en cours

Intégration des résultats d’examens biologiques dans le Dossier Patient Informatisé (DPI)  :

 - 71% des ES déclarent le projet achevé et 19 % des établissements sont en cours.

- Evolution de +5 points par rapport à 2018

Retrouvez l'ensemble des résultats de l'enquête 2020 sur le site du ministère des solidarités et de la santé.

• Base de données sur les Médicaments (BdM)

Définie par la HAS (1) comme « une banque de données électronique intégrant les informations sur les médicaments, notamment celles produites par les autorités officielles ou par des institutions de référence ». En s’appuyant sur une charte qualité (3), la HAS délivre un agrément aux BdM. Les BdM agréées supportant un LAP hospitalier publient la possibilité de facturation hors groupe homogène de séjours par les établissements de soins et les motifs de prescriptions qui autorisent cette facturation. Elles doivent aussi pouvoir être interrogées à l’aide de la CIM-10 modifiée par l’ATIH.

A ce jour, les BdM ayant reçu un agrément HAS (selon la version n°2 de la charte qualité)  pour le support des LAP hospitaliers sont :

 Une autre BdM : Clickadoc a reçu l'agrément de la HAS pour les LAD officine.

Sources : HAS - Bases de données sur les médicaments ayant reçu un agrément HAS

Agrément des Bases de données sur les Médicaments - version n°3 

• Système d’Aide à la décision indexée par médicaments (SAM)

Donnée structurée issue d’un document de référence (par exemple, une fiche de bon usage du médicament, une fiche médico-économique), intégrée dans les logiciels de soins (LAP et LAD). Il se manifeste dans un logiciel par une alerte ou un message d’information qui se déclenche en fonction du traitement médicamenteux et du contexte clinique du patient. L’objectif des SAM est de favoriser les stratégies thérapeutiques les plus favorables à la santé publique et les plus efficientes.

La HAS identifie, publie et met à disposition des éditeurs de logiciels de soins sous format XML, la liste des SAM (5). Le demandeur de référencement d’un SAM peut être une agence sanitaire, le Ministère de la Santé, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, une Commission ou un service de la HAS.

Par exemple, en 2021, les logiciels certifiés d’aide à la prescription ou à la dispensation ont du intégrer un message d’alerte rappelant aux médecins et aux pharmaciens que la recherche d’un éventuel déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) est obligatoire pour permettre l’initiation d’un traitement par fluoropyrimidines (5-FU et capécitabine).

Sources : HAS - Systèmes d’aide à la décision indexée par médicaments (SAM) [Internet]. Haute Autorité de Santé

Convergence des systèmes informatiques

L'interopérabilité des système d'information de santé (hospitalier et ville) est un pré-requis indispensable aux partages et à l'échanges des données avec le patient entre professionnels de santé. En effet, tous ces professionnels n’utilisent pas les mêmes logiciels. Pour déployer un suivi coordonné, les données de tous ces logiciels doivent être mises en commun.

• Interfaçage

Dispositif matériel et/ou logiciel qui permet d’interconnecter deux systèmes informatiques en mettant au format de l’un les données de l’autre.

Il existe des connecteurs natifs qui sont développés en concertation avec les différents logiciels en question, ou d’autres logiciels intermédiaires appelés médiateur ou middleware.

Ces outils d’interfaçage sont aussi rassemblés sous les termes :

API = Application Programming Interface ou interface de programmation applicative.

EAI = Enterprise Application Intégration ou intégration des applications de l’entreprise.

• Interopérabilité

Elle peut se définir comme la capacité technique que plusieurs systèmes, qu’ils soient identiques ou radicalement différents, puissent communiquer et opérer ensemble, sans ambiguïté, sans conflit de systèmes ou de contenu. L’interopérabilité informatique nécessite que les communications obéissent à des normes, clairement établies et univoques.

L’interopérabilité se divise en :

- Interopérabilité « technique » : l’interconnexion entre deux systèmes, s’appuyant sur l’utilisation d’interfaces définies, de normes et de protocoles partagés dans le respect des exigences de sécurité et de confidentialité des données personnelles de santé.

-  Interopérabilité « sémantique » est basée sur des référentiels d’interopérabilité, permettant à deux systèmes d’utiliser un langage commun (mots et syntaxe) pour produire et exploiter les données de santé échangées. 

Pour répondre à ces besoins un Cadre d'Interopérabilité des Systèmes d'Information de Santé (CI-SIS) a été mis un place. Le CI-SIS est un document de référence qui propose des règles techniques et sémantiques aux acteurs de santé porteurs de projet devant échanger et partager de la donnée de santé.

Informatisation et traçabilité des DMI 

Vous trouverez dans cette rubrique la règlementation relative à la traçabilité et également le projet d'accompagnement régional du déploiement de l'IUD

Informatisation et interopérabilité du circuit du médicaments

en cours de construction

• MedicaBase

Cette association à but non lucratif regroupe les éditeurs de base de données médicamenteuses.

Son objectif est de mettre à disposition des référentiels sémantiques contribuant à l'interopérabilité du circuit du médicament.

Vous retrouverez sur le site internet, le référentiel des médicaments virtuels permettant l'interopérabilité dans le cadre de la prescription.

• Référentiel

L'Agence du Numérique en Santé travail à la réalisation d'un référentiel unique d’interopérabilité du médicament pour faciliter l’interopérabilité des données médicamenteuses.

Un webinaire de  présentation du référentiel unique d’interopérabilité du médicament - Ségur numérique, couloir Officine s'est déroulé en Juin 2022.

Pour en savoir plus sur ce référentiel, consultez le lien ci dessous: Maquette du référentiel - Juin 2022

Tous les établissements sanitaires peuvent candidater au programme SUN-ES.

Au sein du domaine « documents de sortie », le programme SUN-ES introduit un forfait spécifique pour tout établissement qui alimente le DMP en compte-rendu opératoires produits par l’établissement lui-même (pour les structures qui réalisent une activité chirurgicale).

Pour les domaines « Biologie » et « Imagerie » le financement du programme SUN-ES est ouvert uniquement aux établissements sanitaires disposant d’un ou plusieurs plateaux d’imagerie et laboratoires de biologie médicale en propre (FINESS juridique du plateau d’imagerie ou du laboratoire = FINESS de l’établissement sanitaire).

Les autres plateaux techniques, non éligibles au programme SUN-ES, bénéficieront financement à l’usage via la ROSP (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique).